Installer ses panneaux au sol : avantages et inconvénients

Installer ses panneaux solaires au sol, plutôt que sur le toit, est une option qui séduit de plus en plus de particuliers. Que ce soit pour bénéficier d’une meilleure orientation, d’un accès facilité ou simplement parce que la toiture ne s’y prête pas, cette configuration mérite qu’on s’y attarde. Mais avant de se lancer, il est important de peser les avantages et inconvénients de cette installation un peu moins classique. Je vous partage ici mon regard pragmatique, fruit d’observations et d’expériences concrètes.

Pourquoi choisir une installation au sol ? les avantages à connaître

Installer ses panneaux photovoltaïques au sol, c’est avant tout bénéficier d’une flexibilité d’implantation difficile à obtenir sur un toit. Voici les principaux atouts :

  • Orientation et inclinaison optimales : Sur un toit, on est souvent contraint par l’orientation existante (souvent sud, sud-est ou sud-ouest) et l’angle du toit. Au sol, on peut choisir précisément l’angle (généralement entre 30° et 35°) et l’orientation (plein sud idéalement), ce qui maximise la production.
  • Accessibilité facilitée : Pas besoin de monter sur le toit pour l’installation, l’entretien ou le nettoyage. Ça réduit les risques, les coûts et la complexité des opérations.
  • Capacité d’extension : Si vous souhaitez augmenter votre capacité solaire dans le futur, il est souvent plus simple d’ajouter des panneaux au sol, à condition d’avoir l’espace nécessaire.
  • Réduction des contraintes structurelles : Pour les toitures fragiles, anciennes ou mal orientées, le sol peut être une solution plus sûre. Pas besoin de renforcer la charpente ni de s’inquiéter de la charge supplémentaire.

Exemple concret : Lors de l’installation chez un voisin, le toit exposé nord-est ne permettait qu’une production limitée. En optant pour une installation au sol, orientée plein sud, il a gagné près de 20% de rendement supplémentaire, simplement en optimisant l’angle et la position.

Les contraintes liées à l’espace et au terrain

Le premier frein à une installation au sol, c’est bien sûr la disponibilité et la qualité du terrain. Tous les jardins ou terrains ne se prêtent pas à cette configuration. Quelques points à considérer :

  • Surface nécessaire : Pour installer 3 kWc par exemple, il faut compter environ 20 à 25 m² au sol, en tenant compte des espaces pour éviter les ombrages entre rangées.
  • Orientation et pente du terrain : Un terrain en pente ou mal orienté peut réduire l’efficacité ou compliquer la pose. Parfois, il faut prévoir des supports réglables pour compenser.
  • Ombres portées : Arbres, bâtiments, clôtures peuvent créer de l’ombre, ce qui nuit sérieusement à la production. Il faut faire un relevé précis avant.
  • Règlementation locale et esthétique : Certaines communes imposent des règles sur l’aspect extérieur et la hauteur des installations au sol. Une déclaration préalable ou un permis peut être nécessaire.

Ces contraintes exigent une étude de site rigoureuse avant de s’engager. Un mauvais choix d’emplacement, c’est une baisse de rendement assurée, voire un investissement perdu.

Coût et complexité technique : ce qu’il faut anticiper

Lorsqu’il s’agit de choisir entre une installation au sol et sur toiture, il est essentiel d’analyser attentivement les divers éléments qui peuvent influencer le coût et la complexité technique. Les différences de prix ne sont pas toujours évidentes, et une installation au sol peut parfois dépasser les coûts liés à une installation en hauteur. Pour éviter les pièges financiers, il est recommandé de se référer aux conseils d’experts. Par exemple, l’article Installer un kit solaire photovoltaïque : erreurs à éviter absolument propose des recommandations précieuses pour réussir cette étape cruciale.

De plus, la complexité technique d’une installation solaire peut varier en fonction de nombreux paramètres, tels que l’emplacement et les conditions environnementales. Pour mieux comprendre ces aspects, l’article Installer son système solaire : éviter les erreurs fréquentes pour réussir son projet offre des insights utiles pour anticiper les défis potentiels. En se préparant adéquatement, il devient possible de maximiser l’efficacité et le retour sur investissement de son système solaire. Ne laissez pas les imprévus freiner votre projet, informez-vous et lancez-vous avec confiance !

Installer au sol n’est pas toujours moins cher qu’une installation sur toiture. Plusieurs facteurs influencent le coût et la complexité :

  • Supports spécifiques et fondations : Contrairement au toit où les panneaux sont fixés sur la charpente, au sol il faut des structures solides, souvent en acier galvanisé ou aluminium, avec des fondations adaptées (plots béton, pieux vissés).
  • Travaux de terrassement : Selon la nature du sol, il peut être nécessaire de niveler, dégager ou stabiliser la zone d’installation.
  • Protection contre le vandalisme et animaux : Le sol expose les panneaux à des risques plus élevés (chocs, dégradations). Une clôture ou un système de surveillance peut être recommandé.
  • Raccordement électrique : La distance entre le champ solaire et le tableau électrique peut augmenter, ce qui nécessite des câbles plus longs et potentiellement plus coûteux.

Astuce pratique : Lors de mon installation, j’ai choisi des pieux vissés pour limiter les travaux de terrassement. Ça a simplifié la pose et réduit les coûts sans sacrifier la stabilité.

Entretien et durabilité : un entretien plus simple mais pas sans vigilance

L’un des avantages les plus appréciables d’une installation au sol est la facilité d’entretien. Vous pouvez nettoyer les panneaux sans risques liés à la hauteur, et vérifier régulièrement l’état des fixations. Mais :

  • Propreté : Les panneaux au sol peuvent accumuler plus de poussière, feuilles ou débris, surtout si proches d’arbres. Un nettoyage régulier est conseillé pour maintenir un rendement optimal.
  • Surveillance des nuisibles : Rongeurs ou insectes peuvent parfois s’installer sous les panneaux. Une inspection périodique permet de prévenir les dégâts.
  • Contrôle des structures : Le vent ou les intempéries peuvent décaler ou endommager les supports. Une vérification annuelle est recommandée.
  • Durée de vie : En termes de durabilité, les panneaux au sol ne sont pas moins robustes, mais la qualité des fixations et du matériel doit être irréprochable.

Retour d’expérience : J’ai constaté que le simple fait de pouvoir accéder facilement aux panneaux facilite beaucoup la maintenance et évite que de petites anomalies ne deviennent des problèmes plus graves.

Installer ses panneaux photovoltaïques au sol est une solution efficace et flexible qui peut maximiser la production, simplifier l’entretien et permettre d’étendre son installation. Mais ce choix demande une attention particulière à la qualité du terrain, à la réglementation locale et à la robustesse des structures.

N’oubliez pas que le solaire est avant tout une aventure humaine et technique. Prenez le temps de bien étudier votre situation, de vous faire accompagner si nécessaire, et de démarrer modestement si vous êtes débutant. Le soleil est là, il suffit de choisir la bonne place pour le capter. Que ce soit sur votre toit ou au sol, chaque kilowatt produit est une victoire sur la dépendance énergétique et un pas vers plus d’autonomie.

Ne cherchez pas la solution miracle qui doublera votre production. Cherchez la configuration qui VOUS correspond, à VOUS et à votre terrain.

Un panneau qui produit bien, c’est bien. Un panneau qui dure longtemps, c’est encore mieux.

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